Me voici de retour ! Il y a maintenant plus de trois mois que j’ai publié mon dernier billet sur ce blogue. Je pourrais invoquer toutes sortes de raisons : la fin d’année scolaire et ses multiples événements ou échéances, le recrutement de personnel et tout ce qui en découle, d’intenses démarches liées à un projet d’envergure, … La vérité c’est que la fatigue accumulée et l’arrivée du beau temps m’ont gardé loin de mon ordinateur. Cela dit, et c’est précisément le sujet de ce billet, j’ai très hâte de retourner à l’école pour reprendre le boulot !
Avec l’arrivée du mois d’août vient le retour des pêches de l’Ontario, des allergies saisonnières dues à l’herbe à poux, des annonces à propos de la reprise des téléromans, des épluchettes de blé d’Inde, mais aussi les différents messages à propos du retour à l’école. On les entend quotidiennement, on les voit partout ; on ne peut les nier. C’est un peu comme les phases de la lune, les marées ou les saisons ; ça revient avec une régularité déconcertante ! Certains diront que c’est trop tôt pour en parler, d’autres essaieront de la nier ou de la repousser aussi loin que possible, mais elle arrivera bien cette journée, à la fin du mois d’août, où la porte de tous les établissements s’ouvrira pour démarrer une nouvelle année scolaire. Aussi bien s’y préparer, tranquillement s’il le faut, mais dès maintenant !
Enfant, adolescent ou adulte, j’ai toujours aimé l’école. Ce n’est probablement pas étranger au fait que je ne l’ai jamais quittée, que j’y suis encore pour gagner ma vie et que j’y serai jusqu’à ma retraite. J’ai toujours aimé le défi que posait la nouvelle année scolaire. Au-delà du fait que je retrouvais mes copains, que je découvrais mes nouveaux enseignants, que je faisais de nouveaux apprentissages, que je m’engageais dans des projets inusités ou de nouvelles activités, j’ai toujours apprécié le fait qu’on pouvait repartir à zéro, se fixer de nouveaux objectifs ou encore améliorer certains comportements. Comme si on pouvait toujours recommencer pour faire mieux. Du moins, c’était l’objectif… Aujourd’hui, je comprends que j’ai eu la chance d’avoir des parents qui valorisaient l’éducation et qui m’ont toujours soutenu à travers ma scolarité. Je saisis aussi toute l’importance de la qualité des écoles que j’ai fréquentées et de l’engagement de la plupart des enseignants que j’ai croisés. C’est, sans aucun doute, ce que Hattie appellerait des facteurs d’influence (d > 0.30).
Mais revenons à mon rapport à la nouvelle année scolaire. Alors que plusieurs de mes camarades de classe du primaire, bon nombre de mes amis du secondaire et même, plus récemment, certains de mes collègues de travail étaient pris d’un réel malaise les jours précédant la rentrée, j’ai toujours vécu positivement mes derniers jours du congé estival. Inconsciemment (ou consciemment ?!?), ce nouveau départ me permettait de prendre des résolutions face à moi-même, au travail à accomplir dans les prochains mois ainsi qu’aux comportements à adopter ou à améliorer pour favoriser ma réussite. Quelle chance ! Je pouvais me faire (une fois de plus – si on compte les résolutions du Nouvel An) des promesses pour amorcer l’année scolaire du bon pied. Pas important de savoir combien de temps j’allais les tenir ; j’étais positif face à moi-même et à l’école ! J’entrevoyais la rentrée comme une occasion de faire mieux que l’année scolaire précédente, une occasion pour me dépasser (j’ai toujours été compétitif). Sans vous donner tous les détails, de toutes ces années passées sur les bancs d’école, je peux simplement vous dire, à l’instar des résolutions du Nouvel An, que ça ne durait pas toujours. Qu’à cela ne tienne, ça m’a au moins permis de vivre sereinement toutes ces rentrées scolaires.
Aujourd’hui, comme adulte, enseignant ou même directeur d’école, c’est la même chose. Sans prendre formellement des résolutions, je me fixe des objectifs. À partir des résultats de l’année précédente, de mes attentes, de nouvelles idées, de défis personnels, … Voilà pourquoi j’aime toujours autant l’arrivée du mois d’août et de sa fièvre du retour à l’école. Je vois encore et toujours une occasion de mieux faire, un challenge avec moi-même. Je crois donc véritablement que c’est une chance que nous avons, acteurs du système scolaire, d’avoir une pause estivale qui permette une réelle séparation entre deux années scolaires et, ainsi, un renouveau chaque mois d’août. À vous de saisir cette occasion pour formuler vos résolutions de la rentrée !